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because of the rain
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27 juin 2008

Déboire - Augusten Burroughs

deboire

On avait laissé l'auteur à la fin de Courir avec des ciseaux quittant la maison de fous du psychiatre chez qui sa mère l'avait abandonné ; on le retrouve à New York travaillant dans la pub.
Tous les soirs après le boulot il retrouve son pote Jim dans un bar à s’envoyer plusieurs verres… sans fin.
Ces retrouvailles deviennent un rituel automatique.
Et à tant boire l’alcool finit par transpirer des pores de sa peau qu‘il soit fraîchement douché ,vêtu de costumes des plus grandes marques de luxe ou pas.
Augusten boit sans jamais semble-t-il s’arrêter ni même prendre vraiment conscience de son état d’alcoolique jusqu’au jour où sa chef lui donne un ultimatum : partir un mois en cure de désintoxe ou perdre sa place dans l’agence !

Au pied du mur il ne peut plus reculer et accepte le deal pour sauver son job ! Là commence le chemin vers la sobriété, les réunions quotidienne aux AA (alcooliques anonymes) et leurs règles de conduite….
Parallèlement débute aussi une prise de conscience sur la vie, l’amour et l’amitié ; avec leur fragilité. Une fois de plus c’est un roman sur la renaissance, le combat contre une addiction, la vision d’un autre soi. A aucun moment l’auteur ne critique la société, le stress au boulot qui pourraient facilement être pointés du doigt comme responsables de l’alcoolémie de l’auteur ! Le roman est écrit avec comme d’habitude chez l’auteur avec beaucoup d’humour, de cynisme et de sensibilité.

Déboire m’a fait prendre conscience que l’alcool est présent partout dans notre vie, dans nos habitudes… alors à la fin du roman je me suis lancé un défi : ne pas boire une goutte d’alcool pendant 30 jours ; première étape de sevrage pour un alcoolique !
Ce challenge à donné lieu autour de moi à quelque réflexions amusantes et étranges du style «Mais enfin t’es pas alcoolique », « Ben tu bois quand même pas autant que lui », « T’exagères pas un peu ? », « Ah ben non, les soirées vont pas être marrantes si tu ne bois pas », «Quoi ? toi ? Tu bois plus ?! »… à l’inverse j’ai aussi eu des phrases d’encouragements et de soutien ; un ami m’a même dit « Même sans alcool tu es toujours d’aussi bonne compagnie » j’avoue que ça m’a fait très plaisir ! Cela dit toutes les manifestations de mes amis n’étaient pas dédaigneuses c’était juste l’expression de leur surprise.

Bilan de l’expérience il a fallut que j’explique 3 milliards de fois la source de cette soudaine sobriété temporaire ; j’ai aussi bien senti le poids de la pression sociale quand tu es en soirée, dans un bar, invité chez des amis etc… ce retrouver dans un lieu de sociabilisation et ne pas boire d’alcool marginalise. J’ai parfois été mal à l’aise.
Cependant ça a été une très bonne expérience et au bout des 30 jours que je m’étais fixé je dois avouer que l’alcool ne me manquait pas et que j’aurais pu continuer sans problème. Vraiment !
Mais je ne vais pas non plus être hypocrite boire un bon verre de Saint-Romain blanc, un Macon Fuissé, un Graves ou même une bière fraîche fait parti des plaisirs de la vie… après il y a aussi la modération…

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